Redécouverte de Casablanca


La semaine dernière, j’ai fait avec ma femme un voyage de groupe à Casablanca au Maroc. Un lieu que j’avais déjà visité il y a quelques années. mais il y avait cette fois un élément nouveau : le groupe. Et je n’avais pas prévu à quel point cela changerait considérablement l’expérience. Vous vous souvenez de l’ambiance extraordinaire qu’on peut ressentir en groupe ? Parce que pour ma part, je n’avais pas vu ça depuis la fin de mes études. Mon épouse et moi sommes pourtant loin d’être des asociaux : nous faisons beaucoup de soirées entre amis. Mais la grande différence, c’est que c’est toujours le temps d’une soirée, voire une journée dans le meilleur des cas. Du coup, je peux vous dire que ça m’a fait assez bizarre quand je me suis retrouvé subitement dans un groupe, à devoir vivre chaque jour avec les uns et les autres. Ca remue sensiblement les repères, parce qu’il faut réapprendre à vivre ensemble. La machine magnifiquement réglée qui définit la vie à deux doit s’unir à de nouveaux rouages complètement inconnus, et avec lesquels il faut composer. Pourtant, c’est loin d’être un calvaire. J’ai retrouvé là une ambiance de groupe qui me manquait un peu, je dois dire. J’ai eu le sentiment de retrouver mes jeunes années. En fait, voyager en groupe n’a rien à voir avec un voyage ordinaire. Là, ce ne sont pas tant les visites qui comptent que l’aspect sociabilité. Il s’agit tout d’abord de passer des moments conviviaux entre participants. L’astuce, pour ne pas se faire phagocyter par le groupe, c’est de veiller à conserver une certaine autonomie pendant le voyage. Mon épouse et moi finissions ainsi chaque soirée de notre côté. Une bonne manière de préserver son intimité et de se reposer. Ce voyage m’a en tout cas fait l’effet d’un véritable bain de Jouvence. Si vous n’avez jamais testé le voyage de groupe, je vous invite chaudement à essayer. Et si vous aussi vous sentez l’âme aventureuse, je vous mets le lien vers l’agence qui a organisé ce voyage au Maroc.

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Un visa pour les USA


Une lutte politique s’est engagée à Washington pour réformer le privilège accordé aux ressortissants de 38 pays riches, libres de venir aux Etats-Unis sans visa, des parlementaires poussant pour que chaque voyageur fournisse ses empreintes digitales avant de prendre l’avion. Le secteur du tourisme craint que l’ajout de procédures ne dissuade des touristes de venir aux Etats-Unis. Le privilège dont bénéficient la plupart des pays européens, dont la France, signifie que leurs ressortissants n’ont pas à faire la queue dans un consulat américain pour obtenir un visa, pour des séjours courts. Ils n’ont qu’à remplir, sur internet, un formulaire bien connu: ESTA. Ces éléments biographiques sont ensuite croisés avec diverses bases de données criminelles et terroristes. Réagissant aux attentats de Paris et au risque posé par des jihadistes détenteurs de passeports européens, la Maison Blanche a annoncé lundi que chaque passager devra bientôt déclarer dans ce formulaire ESTA s’il s’est rendu dans des pays « sanctuaires terroristes ». Mais des sénateurs, emmenés par la démocrate Dianne Feinstein et le républicain Jeff Flake, ont annoncé mardi vouloir aller beaucoup plus loin en rendant obligatoire la collecte d’empreintes digitales et d’une photographie avant le voyage. Aujourd’hui, empreintes et photo sont prises à l’aéroport d’arrivée aux Etats-Unis. L’entourage de la sénatrice Feinstein explique à l’AFP que la collecte pourrait se faire dans les quelques aéroports étrangers où des agents d’immigration américains sont déjà présents. Mais pour la très grande majorité des voyageurs, la mesure obligerait à aller donner ses empreintes dans un consulat ou ailleurs —de quoi dire adieu à la spontanéité d’un séjour américain. « Ce genre de mesures semblent empoisonnées, comme s’ils voulaient tuer le programme », se lamente Jonathan Grella, vice-président pour la communication de l’US Travel Association. « Je ne suis pas sûre que les élus se rendent compte du coût pour les voyageurs, de l’impact sur les voyages et sur nos relations diplomatiques ». Un projet de réforme concurrent se préparait cette semaine chez la majorité républicaine de la Chambre des représentants. La généralisation du passeport électronique semble faire consensus. Ces passeports ont une puce qui contient les mêmes informations que la page d’identité du passeport, ainsi qu’une photo numérique et, selon les pays, des empreintes digitales. Il est plus difficile de les contrefaire. Dans les faits, la quasi-totalité des voyageurs exemptés de visas ont déjà un passeport électronique, les seules exceptions concernant quelques passeports délivrés avant octobre 2006, et qui arriveront de toute façon à expiration en 2016. Tous les pays de l’Union européenne délivrent des passeports biométriques depuis 2009, avec une photo numérisée et les empreintes de deux doigts. Là où les Etats-Unis pourraient sévir serait le partage de renseignements, en exigeant des pays partenaires qu’ils alimentent plus régulièrement le flot d’informations, quitte à les sanctionner. Aujourd’hui, tous les pays membres du programme d’exemption de visas doivent partager avec les Etats-Unis leurs listes de suspects de terrorisme, explique Marc Frey, qui dirigea le programme américain d’exemption de visas de 2007 à 2010. Les Américains sont aussi en droit de demander des vérifications de casier judiciaire sur des passagers, au cas par cas. Mais l’administration Obama et des élus veulent s’assurer de l’exhaustivité de ces informations, et forcer leurs alliés à utiliser systématiquement la base de données d’Interpol sur les passeports volés et perdus. Elle en compte 45 millions, selon Dianne Feinstein, mais la plupart des pays ne la consulteraient jamais. Le programme, pour ses partisans, a permis depuis sa création en 1986 et ses multiples réformes depuis le 11 septembre 2001 un renforcement historique des contrôles et des échanges entre forces de l’ordre partenaires. « Le plus gros problème, c’est le nom du programme d’exemption de visa », dit Marc Frey à l’AFP. « Les gens croient qu’on peut juste montrer son passeport britannique ou français, monter dans un avion et arriver à New York ou Washington. Ce n’est plus du tout le cas ».



Parce que la société va mal


Générakement, je m’abstiens soigneusement de considérer la philosophie relativement à la méthode, afin de simplifier notre appréciation, en réduisant ici l’examen aux seules notions susceptibles d’être sérieusement contestées aujourd’hui. Au point où ce Traité est maintenant parvenu, je n’ai plus besoin de m’arrêter expressément à démontrer l’indispensable nécessité logique de se préparer convenablement aux saines études sociales en apprenant à connaître la méthode positive fondamentale dans ses applications réelles les mieux caractérisées. Malgré son importance prépondérante, ce grand précepte ressort tellement ici de la nature du sujet, il s’appuie d’ailleurs si fortement déjà sur les considérations analogues établies dans les autres sections de cet ouvrage, qu’il suffit d’énoncer simplement une proposition philosophique à l’égard de laquelle la partie antérieure de ce volume ne saurait laisser aucun doute direct, et que la suite de notre travail confirmera spontanément de plus en plus. Je me borne donc, sous ce rapport, à renvoyer le lecteur aux divers motifs généraux exposés, dans le volume précédent, en établissant une pareille nécessité envers la science biologique proprement dite. Le cas actuel ne saurait comporter, à cet égard, d’autre remarque propre, si ce n’est que ces différentes considérations acquièrent ici beaucoup plus de gravité encore, d’après la complication bien supérieure des phénomènes, et même indépendamment de la perturbation spéciale que les passions humaines tendent si hautement à introduire en de telles études. Afin que l’extension des ressources logiques soit toujours en suffisante harmonie avec l’accroissement des difficultés scientifiques, suivant la loi philosophique que j’ai établie à ce sujet, et qui a déjà été spécialement vérifiée, quant aux moyens propres d’exploration directe, à la fin du chapitre précédent, il faut réellement se féliciter de cette subordination profonde qui lie rationnellement la sociologie à l’ensemble de la philosophie naturelle.