Peine plancher


Face à l’occupation de la place de la République à Paris et les blocages de raffineries, Nicolas Sarkozy a estimé dimanche sur TF1 que le gouvernement donnait l’impression « d’une forme d’anarchie, d’impuissance ».Face à l’occupation de la place de la République à Paris et les blocages de raffineries, Nicolas Sarkozy a estimé dimanche sur TF1 que le gouvernement donnait l’impression « d’une forme d’anarchie, d’impuissance ». TF1 Invité du JT de TF1, Nicolas Sarkozy a demandé dimanche soir « le rétablissement des peines plancher »en cas d’agression contre les forces de l’ordre, ainsi que l’évacuation de Nuit Debout, place de la République à Paris. L’autorité contre « l’anarchie ». Invité sur le plateau du journal télévisé de TF1 dimanche soir, Nicolas Sarkozy a prôné la fermeté face aux agressions de policiers, demandant le « rétablissement des peines plancher pour toute personne portant atteinte à l’intégrité physique d’un représentant de l’autorité publique » en uniforme. « Policier, gendarme, pompier, gardien de prison »… « Attaquer un représentant de la République, c’est attaquer la République », a justifié le président des Républicains, qui s’en est également pris à « l’impuissance » du gouvernement, évoquant à ce sujet le mouvement Nuit Debout à Paris. Interrogé par Anne-Claire Coudray sur l’opportunité d’évacuer la place de la République, occupée depuis le 31 mars par ce mouvement qui a essaimé dans de nombreuses villes françaises, Nicolas Sarkozy a en effet répondu: « A l’évidence (…) la place de la République n’a pas à être occupée ». Le candidat à la primaire à droite considère que « le gouvernement donne le sentiment de l’impuissance, le sentiment d’une forme d’anarchie, une perte complète d’autorité ». « La France est au bord de la pénurie, on bloque des raffineries », a-t-il ajouté. En outre, concernant les débordements en marge des manifestations, « il n’y a aucune raison que les contribuables français paient les conséquences des activités de ces casseurs, et je demande que les organisateurs déclarés de ces manifestations (…) en assument la responsabilité civile, c’est-à-dire la responsabilité financière » exige Nicolas Sarkozy. Il a aussi souhaité « qu’on interdise préventivement et administrativement à un certain nombre de casseurs que l’on connaît, français et étrangers, de participer à ces manifestations ». Et de demander au passage la « dissolution immédiate de tous ces groupes d’ultra-gauche ». A l’approche de l’Euro 2016 en France, Nicolas sarkozy s’est montré sceptique sur le maintien des fan-zones. « Il fallait maintenir l’Euro, c’est une bonne décision (…) les fan-zones, je trouve que c’est un risque, j’espère de tout coeur que tout se passera bien, mais je pense qu’on a autre chose à faire de nos policiers, de nos gendarmes, avec le risque d’aujourd’hui, que de garder des fan-zones ». L’élection présidentielle autrichienne, qui oppose un candidat écologiste à un candidat d’extrême-droite donné comme favori, a aussi été évoquée. Alors que le résultat du second tour n’était toujours pas connu dans la soirée de dimanche, Nicolas Sarkozy a prévenu que « ce qui se passe en Autriche, si le débat politique français ne réagit pas, si l’alternance ne se fait pas autour d’idées fortes où chacun défend ses convictions sans l’obsession de ressembler à tous, eh bien c’est ce qui peut arriver » en France. Sur le plateau de TF1, il a mis en cause les grandes coalitions gouvernementales en Autriche comme en Allemagne. « Ca fait je crois dix ans qu’en Autriche comme en Allemagne, il y a une grande coalition au pouvoir, c’est-à-dire un mélange entre la droite et la gauche. Quand il n’y a plus de droite et quand il n’y a plus de gauche, eh bien les extrêmes en profitent », a-t-il ainsi développé. « Quoi qu’il arrive en Autriche, ça renvoie à la situation de notre pays: quand la gauche et la droite ne débattent pas, quand elles se ressemblent, quand la pensée unique occulte le débat, quand toute phrase sur un sujet ou une préoccupation des Français devient objet de polémique », a insisté Nicolas Sarkozy. « Pendant des années dans notre pays, on n’a pas pu parler d’immigration sans être traité de raciste, on n’a pas pu parler de l’islam sans être traité d’islamophobe, on ne pouvait pas émettre la moindre réserve sur l’Europe sans être traité d’europhobe », a-t-il déploré. Le ton de la présidentielle de 2017 est-il donné?


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