Conférence Ethique de Barcelone


Parce que j’ai beaucoup de mal avec les inepties, c’est pourquoi je souhaiterais discuter de la remarque d’un participant qui critiquait l’idée du brand content, et qui a eu l’avantage de réchauffer les participants. Le speech consistant à flageller les marques d’empiéter sur le travail d’éditeur est passablement courante. Cependant, son rabâchage méthodique, de la part d’experts autoproclamés, comme si le contenu était une sorte de tour d’argent où les marques ne seraient pas bienvenues m’a toujours semblé suspect. Cette diatribe est souvent établie sur la croyance qu’il y aurait en haut de vieux sages qui sait et à qui incombe d’éduquer le troupeau qui ne sait pas. Dans cette perspective, il faut éviter aux consommateurs de se faire entortiller par les marques, parce qu’ils seraient de faire la différence entre une publicité travestie et du contenu véritable. Ce que je vois quasi quotidiennement avec les échantillons de consommateurs, c’est que nous sommes en fait matures, informés des mécanismes de la communication. Ils savent parfaitement faire la différence entre des contenus commerciaux, des contenus sérieux, et des contenus qui mélangent les deux. Bien évidemment, les invitations à respecter la déontologie sont légitimes (je songe notamment aux contenus de marque à destination des plus jeunes), et il importe de réfléchir à ce problème. Certains domaines doivent clairement rester étanches à la présence des marques. Cependant, ces restrictions ne doivent pas servir dun alibi pour refuser au consommateur la faculté d’évaluer en toute autonomie des contenus en question. La seule condition est d’être en mesure d’identifier qui se cache derrière, et dans quel but. Le consommateur a le les rênes, et ce pouvoir ne s’exerce pas aussi aux médias habituels. Les marques peuvent produire des contenus aussi qualitatifs que les médias. C’est au spectateur d’en décider. Ce meeting a illustré une nouvelle fois à quel point les médias classiques appréhendent l’approche de ces nouveaux éditeurs. Mais il leur incombe de prouver leur habileté et leur suprématie, parce qu’ils ne peuvent plus se borner à la signaler.Pour plus d’informations, allez sur le site de de l’organisateur du séminaire entreprise à Barcelone et retrouvez toutes les informations.



Il assume le pire


Jeremy Christian comparaissait pour les « meurtres aggravés » de deux hommes, qui étaient intervenus lorsqu’il insultait deux jeunes femmes, dont l’une portait un voile. Il a qualifié son geste de patriotique. L’Américain accusé d’avoir poignardé à mort deux hommes qui s’interposaient à son agression islamophobe, vendredi 26 mai à Portland, a comparu mardi devant un juge local, assumant pleinement son geste. Jeremy Christian, 35 ans, comparaissait pour les « meurtres aggravés » de Ricky John, 53 ans et Taliesin Namkai-Meche, 23 ans, qui étaient intervenus lorsqu’il insultait deux jeunes femmes, dont l’une portait un voile islamique, à bord d’un tramway de Portland, sur la côte nord-ouest des Etats-Unis. Le fait divers, qualifié lundi d' »inacceptable » par Donald Trump, a choqué l’Amérique. « Vous appelez ça du terrorisme, j’appelle ça du patriotisme. Vous m’entendez? Mourez! », a lancé à la Cour le trentenaire considéré comme étant un partisan de la suprématie blanche. « Mort aux ennemis de l’Amérique. Quittez ce pays si vous détestez la liberté », a-t-il encore crié lors de sa brève apparition devant un juge. Il doit de nouveau comparaître le 7 juin pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment deux pour « meurtre aggravé ». Lors de l’agression, Jeremy Christian a notamment demandé aux jeunes femmes -une adolescente noire de 16 ans et son amie musulmane- de « retourner en Arabie saoudite », avant de violemment poignarder au cou trois voyageurs qui prenaient leur défense, a témoigné l’une d’entre elles sur un média local. Outre les deux hommes qui sont morts, le troisième, Micah Fletcher, qui avait été blessé, était présent au tribunal mardi. Sur les réseaux sociaux circulent des photos de Jeremy Christian en train d’effectuer un salut nazi lors d’un rassemblement nationaliste à Portland, le mois dernier.