En avion à Lyon


La semaine dernière, je suis allé à Lyon pour exécuter un stage de pilotage d’avion. Je craignais que ce soit un peu compliqué, mais je dois avouer que j’ai vite été rassuré une fois dans le cockpit : c’était juste magnifique et facile à prendre en main. Et c’est carrément ahurissant, de pouvoir survoler le monde comme je l’ai fait ! L’époque actuelle est vraiment démente, quand même. Certains auraient préféré connaître les années folles, mais ce n’est absolument pas mon cas : je n’aurais pas voulu vivre une autre époque. Car nous vivons une époque unique. Internet a totalement réformé notre manière d’appréhender le monde. Les robots entrent dans les foyers. La réalité virtuelle devient réalité. C’est tout de même fabuleux, non ? C’est vrai, nous courons aussi de gros risques. Il y a par exemple le réchauffement climatique. Chaque année est plus chaude que la précédente, et je suppose que nos bambins évolueront dans un monde déchiré. De ce point de vue, nous sommes minables. Et avec un Trump à la Maison-Blanche, ça ne va pas aller en s’arrangeant ! Aussi, il y a le problème que représente la technologie, qui est important. Le PDG de Tesla a récemment déclaré que l’intelligence artificielle pourrait déclencher la prochaine guerre mondiale. Dans un tout autre registre, l’accumulation des données par des géants comme la firme de Mountain View est potentiellement dramatique. Sans même y réfléchir, nous aménageons toutes les conditions à une dictature générale ! Le danger est d’autant plus indiscutable que l’on a vu avec l’accession du président américain à quel point les événéments les plus extravagants pouvaient avoir lieu. Il est évident que ça pourrait aller mieux, donc. Mais enfin, assister aux balbutiements des IA, c’est tout simplement splendide ! C’est la période la plus fascinante que l’humanité ait jamais traversé et je suis contente de pouvoir la vivre. Quoi qu’il en soit, si vous n’avez jamais piloté un avion, je vous recommande l’aventure ! Cela fait partie des charmes de cette époque. Voilà d’ailleurs le site par lequel je suis passé ce stage de pilotage d’avion, si vous vivez dans les environs de Lyon. Pour en savoir davantage, je vous recommande la lecture du blog sur cette expérience de baptême en avion à Lyon qui est très bien rédigé sur ce thème.



La filière des biocarburants


Les biocarburants sont produits à partir de la matière organique (biomasse) mais ce ne sont pas des produits « biologiques ». On en trouve principalement deux types : ceux compatibles avec le gazole et destinés aux moteurs diesels et ceux compatibles avec l’essence. Les premiers sont actuellement fabriqués à partir de graines oléagineuses (en France, principalement à partir de colza et de tournesol). Dans la filière essence, ils sont composés d’éthanol et d’un dérivé industriel de l’éthanol, les céréales et coproduits de betterave étant les principales ressources utilisées pour leur production. La politique française a permis l’essor de cette première génération et l’industrialisation de la filière : la France est aujourd’hui leader en Europe. Cette première génération reste néanmoins fortement limitée par les surfaces agricoles trop importantes qu’elle mobilise et les objectifs d’incorporation qu’elle permettra d’atteindre dans les transports à horizon 2020. Dans le but d‘éviter la concurrence entre usages et dans celui d’améliorer le bilan carbone des biocarburants, il est nécessaire d’industrialiser la seconde génération de biocarburants (obtenus à partir de résidus agricoles et forestiers, de cultures dédiées et de déchets organiques) et de développer la troisième génération de biocarburants (obtenus à partir de micro-algues dont la croissance aura été accélérée par l’absorption de CO2). Si ces deux générations diffèrent en termes de maturité, d’acteurs, de gisements et de potentiels de développement, la France se caractérise par une ressource potentiellement utilisable importante, mais un retard technologique déjà important. Concernant la seconde génération, la création du fond démonstrateur de l’ADEME a d’ores et déjà permis de soutenir trois projets pour la production de biodiesel par voie thermochimique, pour la production d’éthanol par voie biologique et pour la production de biogaz. Concernant la troisième génération de biocarburants produits à partir d’algues et de micro-algues, la lisibilité de la stratégie française est insuffisante, malgré leur potentiel économique à long terme et les recherches académiques, notamment menées au CNRS. Quelques projets sont cependant conduits et financés, tels le projet SALINALGUE déposé au 9ème AAP du FUI ou le projet Shamash9, mais ceci reste limité. La France possède un retard sur ces deux générations, retard qu’il est nécessaire de combler pour se positionner sur ces filières industrielles. Il est donc nécessaire de valoriser l’excellence française en matière de recherche en faisant émerger de futurs acteurs industriels. Pour cela, les pôles de compétitivité joueront un rôle clé.



Parfum unique


Ca ne vous a jamais gêné, de porter le même parfum que les autres ? Moi, si. A tel point que j’ai voulu créer le mien. Je ne suis pas vraiment patient (ni doué), mais j’ai tout de même pu créer mon propre parfum en participant à un atelier de parfum. Et l’expérience m’a bien plu, je dois dire. Mais si le fait de composer son parfum est assez amusant, ce n’est pas du tout aussi évident que ce que j’avais pu croire. Dès mon arrivée, on m’a mis devant un « orgue à parfums », composé de 120 fioles qui renferment chacune une odeur. Et j’ai dû les sentir toutes pour concevoir mon parfum ! Je vous laisse imaginer le défilé d’odeurs… Un parfum comprend en fait quelques 100 produits, et se compose de 3 notes. Dans le cadre de l’atelier, évidemment, nous avons utilisé moins d’essences : une vingtaine. Mais même comme ça, cela reste compliqué à faire. Chaque note exige en effet un certain travail, car elle doit non seulement être bonne, mais elle doit aussi être en harmonie avec les 2 autres. Un vrai casse-tête olfactif. La note de tête est celle qu’on sent dès qu’on vaporise le parfum sur la peau. Elle est légère et s’efface environ 2 heures après avoir été appliquée. La note de cœur arrive ensuite : elle reste de 2 à 10 h et c’est elle qui donne le thème du parfum (fleur, fruit, épice, etc). Elle prépare aussi la note de fond, qui est celle qui laisse un sillage derrière soi, celle qui fait revivre les souvenirs, etc. Cette dernière note est celle qui fait durer le parfum dans le temps. Pour constituer son parfum, on élabore les notes dans cet ordre précis. Et chaque goutte ajoutée au mélange doit être prudemment inscrite sur papier pour conserver la recette. Car c’est là tout l’intérêt de l’atelier : si on le souhaite, on peut en recommander plus tard, en donnant simplement sa recette. C’était une expérience très intéressante, au final. Je n’ai sans doute pas réussi à créer le parfum de mes rêves, mais je suis curieux de découvrir ce que donnera ma création (il faut compter une dizaine de jours avant de l’utiliser). A lire sur le site de cette création de parfum à Lyon.



Novartis vend tout


Novartis a mandaté Centerview pour étudier des options stratégiques concernant son activité de dermatologie, y compris une vente possible, a appris Reuters auprès de deux sources au fait du dossier. Ce mandat, après l’annonce cette semaine du rachat du spécialiste français de la radiopharmacie Advanced Accelerator Applications (AAA) pour 3,9 milliards de dollars (3,3 milliards d’euros), semble ouvrir la voie à une cession des produits dermatologiques du laboratoire suisse, ont précisé les sources en évoquant un montant possible de 1,5 milliard de dollars. La filiale de génériques Sandoz, qui possède un large portefeuille de produits dermatologiques, est confrontée à des pressions sur les prix aux Etats-Unis qui l’ont amenée à arrêter la vente de certains médicaments et à fermer une usine dans le Colorado. La cession des produits dermatologiques pourrait intéresser des acteurs du secteur ou des sociétés de capital-investissement, ont dit les sources, ajoutant que la procédure n’en est qu’à ses débuts et pourrait ne pas aboutir. Novartis s’est refusé à tout commentaire et Centerview n’a pu être joint dans l’immédiat. Sandoz, fondé à Bâle en 1886 par Alfred Kern et Edouard Sandoz, a fusionné en 1996 avec son voisin Ciba-Geigy pour former Novartis, l’un des premiers groupes pharmaceutiques mondiaux avec une capitalisation boursière de 216 milliards de dollars.