Les jeunes et les enfants engagés dans une forme de travail


Près de 43 %302 des jeunes personnes actives dans le monde sont soit sans emploi, soit employées mais vivant dans la pauvreté. Plus de 500 millions de jeunes survivent avec moins de 2 dollars par jour. Bien que les effets de la crise financière varient grandement d’un contexte à l’autre, une constante se retrouve dans tous les cas : les jeunes sont les plus affecté-e-s. Une étude menée dans 17 pays à revenus intermédiaires révèle que les jeunes ont été les plus touché-e-s par l’augmentation du chômage provoquée par la crise. La situation a été encore pire pour les jeunes femmes ou les jeunes appartenant à des groupes marginalisés. Les salaires ont également diminué pour les jeunes dans 15 des 17 pays étudiés. Au sein de l’OCDE, les jeunes sont maintenant pour la première fois plus exposé-e-s à la pauvreté que les personnes âgées. La situation de nombreuses et nombreux jeunes reste précaire. Selon une étude menée par l’OIT en 2015, deux jeunes sur trois dans les pays à bas revenus travaillent à leur propre compte dans un emploi vulnérable ou participent aux activités familiales non rémunérées. Dans les pays en développement, 260 millions de jeunes n’ont ni emploi, ni qualification, ni formation. Cette situation touche une jeune femme sur trois. Si le travail des enfants a globalement diminué d’un tiers depuis 2000, 150 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans (soit près d’un sur dix) sont encore engagés dans une forme de travail. Le taux le plus élevé est observé en Afrique, où il atteint un sur cinq. De nombreux enfants sont soumis à l’exploitation sexuelle et à d’autres formes de violence. Ces estimations ne tiennent pas compte du travail domestique non rémunéré et de la garde d’enfants plus jeunes, qui alourdissent considérablement le fardeau pesant sur les filles et réduisent encore le temps qu’elles peuvent consacrer à leur éducation, au jeu et au repos.